Le Grand Bornant, les difficultés de la chaussure à Romans.
Le 24 août, nous décidons de rejoindre Le Grand Bornand depuis La Clusaz par le lac des confins. Une randonnée plus longue que difficile. La piste est détrempée avec de fréquentes ornières que je m'amuse à franchir en sautant. Sur le chemin, nous identifions des sorbiers des oiseleurs aux fruits rouges, en grappes,dont les oiseaux de ces vallées font provision pour l'hiver. Cette promenade annonce déjà l'automne. Nous arrivons à midi au Grand Bornand, village qu'un festival "au bonheur des mômes " a transformé en une joyeuse fantasia à la Pinocchio. Partout sur les places, dans les jardins, sur les bords du Borne, des enfants.Les animations proposées ici sont extraordinairement inventives et accusent par contraste la pauvreté de bien des programmes télévisuels destinés aux enfants. Nous revenons l'après midi par un sentier forestier qui s'élève rapidement dans la forêt, faisons une halte chez Jean pour dévorer une faisselle aux baies de la montagne,reprenons la piste du matin en gardant sur notre gauche le Lachat de chatillon.
Lorsque j'habitais Grenoble, les femmes de mon collège allaient se chausser à Romans. Jourdan, Kélian et Clergerie y fabriquaient de la chaussure de qualité et faisaient vivre plus de 7 000 personnes. Je lis aujourd'hui dans le Dauphiné le récit de liquidation judiciaire chez Kélian et de dépôt de bilan chez Jourdan. Production et effectifs employés ont fondu dans la chaussure française. La concurrence est rude, en particulier asiatique avec une progression des ventes de chaussures chinoises de 40% de puis janvier de cette année. Faut-il se résigner à voir même l'industrie textile haut de gamme française disparaître?