le trou de la mouche

Ce jeudi 25 août, nous partons pour une randonnée longue avec un fort dénivelé entre le point de départ et notre objectif, course qui exige aujourd'hui d'être de bons marcheurs de montagne . Nous chaussons nos godillots au lac des confins. La montée est sévère dès que nous quittons le chalet de la Lanchette. En nous élevant dans les Alpages, nous traversons tout droit les courbes de niveau indiquées sur  la carte au 25 000 ème. Très vite nous contournons un lapiaz impressionnant qui ressemblerait à une coulée volcanique si la roche n'était du calcaire.Nous nous approchons des murs du Paré de Joux où s'ouvre une grotte. Du sentier, nous apercevons une marmotte dont la silhouette massive et brune s'affaire dans la rocaille, s'arrête par moment dans cette posture aux aguets si caractéristique. La poursuite de l'ascension est difficile et sollicite le coeur. Je me distrais en priant et récitant mentalement en hébreu et français les premiers chapitres de la Genèse. Le chrmin est maintenant du roc et nécessite un peu d'escalade. Quelques détours très escarpés et nous arrivons sous une arche de pierre à  2467 mètres qui nous permet de franchir la roche Percia. L'endroit est sauvage, des chocards volent en criant, le vent souffle. De l'abri sous roche, le panorama est immensément étendu sur toutes les Alpes du Mont-blanc au Beaufortain,  en une ligne grise et blanche d' aiguilles , de sommets enneigés et de glaciers. Nous descendons avec précaution, devons mettre les bâches sur le dos au bas du pierrier de Pacaly, car une petite averse arrose le versant. Les pierres et la terre deviennent glissantes sous nos pieds. Nous marchons 6 heures.