Ethique à Nicomaque(10): justice corrective
Aristote considère une dernière forme de justice, la justice corrective.
La justice corrective n'intervient qu'après un dommage, quand on a constaté une inégalité, une injustice. Elle appartient donc au domaine judiciaire.On n'établit pas la justice, on la rétablit...
La justice corrective ne considère que le dommage. Selon ce principe, le voleur mérite la même peine, qu'il s'en soit pris aux biens d'un homme honnête ou à ceux d'un brigand. Aristote nuance un peu plus loin cette idée en expliquant que le statut de la victime agrave la faute: tuer un magistrat ou un enfant par exemple.J'ajouterais aussi que la nature de l'auteur intervient aussi, par exemple le vol ou le viol exercé par personne de la famille ou ayant autorité.
La justice corrective raisonne mathématiquement par soustraction et addition, pour corriger la perte subie par la victime et le gain obtenu par le coupable..