Le stade d'Olympie
J'en avais rêvé tant de fois. Je l'avais montré si souvent à mes élèves en photographie. C'est avec émotion que je marchai dans le corridor, passai sous la voûte de pierre et pénétrai dans le stade d'Olympie...
Rien de plus simple que cette surface de terre oblongue entre deux talus de gazon!
Et pourtant, j'en suis sûr: aucun stade ne saurait me procurer tant de joie que la piste d'Olympie!
Nos yeux voient aujourd'hui le stade tel qu'il était à la fin du IVème siècle avant Jésus-Christ. La ligne de départ est toujours là, matérialisée par des pierres.
J'ai si souvent couru sur les stades de Beauvais, d'Annecy, de Grenoble, de Villeneuve sur Lot, de Talence...je pensais à tous ces garçons qui nous avaient précédés en athlétisme! J'ai senti ma gorger se nouer tout à l'heure à Olympie. Alors j'ai couru un "stade", 192mètres! On pourra se moquer! Qu'importe! J'étais si heureux.