le travail, Rousseau, Alain ou Marx?

Rousseau affirme dans l'Emile "qu'il y a des métiers si nobles qu'on ne peut les faire pour de l'argent sans se montrer indigne de les faire: tel celui d'instituteur". Cette remarque peut s'étendre à toutes les professions  et se nuancer, la rémunération étant justice et moyen de liberté. Quel sens donner au travail dans une société de chômage massif et de précarisation croîssante? Je crois que le philosophe Alain a écrit quelque part: notre travail prouve que le monde peut être autre puisque par le travail nous aménageons et transformons le monde. Le travail comme création et générosité, belle idée! Mais si nous nous plions aux seules lois du  libéralisme,si nous sacrifions les individus par "nécessité" de mobilité ou de flexibilité, si  nous nous résignons à jouer en laissant les copains sur la touche, alors le travail ne sera que  ce qu'indique son étymologie, une torture ou bien un privilège ou encore une aliénation.

Comments

[Mathys]

J'aime bien mettre ma petite voix discordante dans ces chants de cigales (cf La Fontaine).
ça veut dire quoi en fait ? Que plus mon entreprise tourne bien, plus je récompense le travail de mes employés. Je valorise leur tavail, foin de l'étymologie.
Le "Contrat Social" (cf Rousseau), je le pratique, parce que j'en ai les moyens.

Mathys