365 jours avec la Bible (4)
4 « Yahvé dit à Caïn : ‘Où est Abel, ton frère ? »
L’irruption de la violence. Genèse 4 et 5.
Il est 20h sur la dune de Bréville. 10° : la température a fraîchi. La vue porte sur l’archipel Chausey. Tout est calme et pourtant la violence vient de faire son entrée dans l’Histoire :
Caïn a tué Abel.
Le premier assassinat s’avère être celui d’un frère, mais tout homicide n’offense-t-il pas la fraternité ?
Caïn et Abel c’est l’éternelle lutte du sédentaire et du nomade.
Un mâle peut s’élever s’il contient son agressivité : « ne te relèveras-tu pas ? »
Toute jalousie semble une accusation de Dieu.
Dieu met un signe sur le front des meurtriers afin que nous abandonnions nos guillotines et nos chaises électriques.
Quand Caïn eut tué son frère, il alla s’enfermer dans une ville. Sur la porte on grava : Défense à Dieu d’entrer.
Je connais une famille, dont les enfants savent par cœur le poème « la conscience » que Victor Hugo tira de ce passage. Un jour je les entendis réciter ces vers :
« Vous ne voyez plus rien ? dit Tsilla, l’enfant blond… »
J’en fus très ému.