Les mots, Jean-Paul Sartre(1)
je pars me reposer dans une île grecque.
Dans le deuxième avion, entre Francfort et Athènes, je relis Les mots de Sartre.
Comment expliquer mon recul face aux premières pages élégamment écrites, pleines d'esprit, de pastiches et de sous-entendus ironiques? Sans doute Sartre se soucie-t-il modérément des faits. Pourquoi le lui reprocher? Ne serait-ce pas faire un contresens sur l'objet des Mots: lire ce livre comme une simple autobiographie? Me gêne bien davantage cette façon de toujours minorer ce qui fut beau dans la lignée des Schweitzer-Sartre: le geste courageux de l'ancêtre instituteur qui refusa de prêter serment à Napoléon-Bonaparte, la vie altruiste d'Albert Schweitzer...
Le destin malheureux des femmes:"Louise l'avait prévenue contre la vie conjugale:après des noces de sang, c'était une suite infinie de sacrifices, coupée de trivialités nocturnes".