Rudy Descas, Femmes puissantes(2)
Alternances météorologiques aujourd'hui sur la Manche: certaines heures furent ensolleillées et douces; à d'autres moments un brouillard froid nous recouvrait. On ne voyait pas l'extrémité du stade. Les températures montaient et descendaient.
Je lis ce soir la deuxième histoire de Trois femmes puissantes, tout aussi désolante que la première. Décidément les hommes ne sont pas à leur avantage dans le roman de Marie Ndiaye.
"Il n'aurait jamais dû lui parler ainsi".Combien d'hommes sans oser toujours se l'avouer ont été torturés par le souvenir de mots malheureux jetés à leur femme?
Celui qui est mal dans sa peau peut blesser une femme autant qu'un époux violent ou volage! Les autres s'y prenaient mieux avec la vie et abordaient les choses avec "une attitude décontractée"! Ce n'était pas le cas de Rudy Descas. Alors sa femme s'était détachée de lui entrainant son fils dans une semblable suspicion à son égard. Même les voisins lui "battaient froid".
L'intérieur de sa maison est à l'image de l'existence de Rudy Descas: "le salon inachevé de leur petite maison tout entière figée dans le non fini, feuilles de plâtre sans jointoiement, vilain carrelage marron, et là-dedans leurs pauvres meubles..."
Marie Ndiaye scande le récit de Rudy de vers de Rutebeuf. "Que sont mes amis devenus? Je suis en grand effondrement"...