L'avare (2) les godelureaux.
J'ai relu ce soir l'amusant dialogue entre Frosine et Harpagon (L'avare, acte II, scène V). L'entremetteuse n'a pas la tâche facile avec le vieux grigou. Il s'agit de le convaincre que la jeune Mariane a de l'inclination pour lui. La fille ne cherche-t-elle pas la compagnie de son âge? Pas du tout, elle ne se détourne que sur les vieillards. Chez elle, ne sont accrochés au mur que des tableaux de Saturne, du roi Priam et du bon vieux Nestor.
Harpagon se laisse convaincre: "Si j'avais été femme, je n'aurais point aimé les jeunes hommes".
"Peut-on s'attacher à ces animaux là?"
"Avec leur ton de poule laitée, et leurs trois petits bruns de barbe relevés en moustaches de chats, leurs estomacs débraillés..."
Je rapproche ces répliques du courtisan joué par le séduisant Henry Cavill dans la série les Tudors. Cocasse, vraiment cocasse...