Le miracle grec (2)
Dès que les grilles se ferment sur les derniers visiteurs, les chats investissent l'Acropole, courent sur les marbres, se frottent aux oliviers sacrés, chassent et "s'aiment" dans ces lieux de perfection...
Ce mot de perfection, je l'emprunte à Renan et à sa fameuse prière sur l'Acropole. je dois tenir en bride cet enthousiasme romantique qui m'emporterait volontiers ici. On sait ce que nous devons aux Grecs: la première expérimentation de la démocratie, des mythes qui n'auront jamais fini de nous parler, la raison et les mathématiques, l'invention du théâtre et de l'athlétisme, la philosophie, l'art, la joie de la beauté virile... Pourtant le "miracle grec" a ses revers. A commencer par l'impitoyable impérialisme athénien: la cité avait des besoins d'argent considérables , levait le tribut dans toute la mer Egée ,et l'Acropole était le lieu où ce trésor était entreposé depuis 454 avant Jésus-Christ. La société grecque était une société où l'esclavage existait, où la femme était marginalisée, où la guerre était omniprésente...