Appartenir à une classe

Mille geste, mille mots de la langue trahissent l'appartenance à une classe sociale. C'est ce qu'observe très finement Annie Ernaux. J'ai lu ces pages avec attention, amusement et émotion, car je suis originaire de ce même milieu ouvrier à peine sorti des champs. Je retrouve beaucoup de traits décrits par l'auteur des Années dans ma propre famille. Ainsi cette brusquerie : "faire tout avec brusquerie, qu'il s'agisse d'attaper un lapin par les oreilles, donner un bécot, serrer un enfant..."

Comments

[patrick]

"trahissent" oui, alors il ne faut pas s'en cacher comme je le croyais possible - par honte, je l'avoue - pendant mes études, tous ses élèves à l'aisance manifeste, cette respiration libre pendant que je suffoquais puis est arrivé Jacky, un porte-étendard de la condition ouvrière, un qui parlait de Zola au présent. Jacky, ma vie.

[Marc]

Touché.