corps sauvage, "culturel", de classe...
Pierre Guyotat souffre de ne pas avoir le corps des gens du peuple, celui des ouvriers ou des paysans exercés au travail manuel. Il regrette de ne pas avoir cette morphologie qui lui donnerait plus de liberté et de séduction. Mais en même temps, il refuse avec la plus grande énergie le sport qui lui apparait comme un sustitut culturel et un dressage social. Je peux comprendre et je sais tous les artifices de certaines pratiques, toutes les dérives et tous les dangers de manipulation... Pourtant le sport est aussi un exercice de liberté: j'adapte mon corps à l'effort et je le construis, j'échappe un temps aux contraintes sociales et génétiques, je vis un autre contact avec mon environnement et avec mes frères et soeurs humains, j'y apprends la solidarité, le dépassement de soi et de son égo...
En lisant Formation de Pierre Guyotat...