Villiers le Bel

Des policiers  et des pompiers attaqués, une bibliothèque qui brûle, la mort de deux adolescents de 15 et 16 ans...Les habituelles rodomontades du président... La triste vérité, c'est que "nous payons trente ans de ségrégation territoriale, sociale et ethnique"(Manuel Vals, maire socialiste d'Evry)

Comments

[chaque homme]

Tout n'est pas que répartition des richesses, d'ailleurs certains dans les quartiers "gagnent" très bien leur vie, beaucoup mieux que nous, Patrick
Oui, exigence, Agnès, c'est vrai!

[Agnès]

Je suis dans l'ensemble d'accord pour constater que ces gamins souffrent. Mais je me souviens de mon enfance, et de celle de bien d'autres, enfants de gens de peu, dans une société qui commençait à être dominée par la consommation ( "La Société de consommation" de Jean Baudrillard date du tout début des années 1970, j'avais 11 ans), et personne à l'époque, juste après Mai-68, n'aurait eu ce type de comportement, quelle que soit sa rage contre la société, son sentiment d'exclusion, sa révolte, juste et fondée ou inhérente à l'adolescence et au besoin de trouver une cause.
Aujourd'hui, je suis affolée par ce système, où ces gosses font connerie sur connerie pour attirer l'attention (del leurs parents défaillants??????), défient tout, surtout ce qui représente la protection que leur apporte l'État (profs, pompiers, police qui n'est quand même pas juste là pour réprimer mais pour aider!). ils brulent leurs écoles, leurs biblis, leurs stades, un jour leur soeur, leur copine, ou celle qui ne s'habille pas au Bon Chic Musulman. Je trouve (sans animosité aucune mais avec un vrai sentiment de désolation, compassion, et impuissance) qu'ils relèvent de la psychiatrie.
Je me demande souvent quelle serait mon attitude si un de mes trois enfants mourrait. Je ne me vois qu'effondrée, ne désirant que mourir, coincée entre ce désir de mort et l'obligation morale et concrète de survivre pour les deux autres, ce qui me met au désespoir.
je ne comprends pas toute ces mises en scène, ni comment les parents échappent à leur plus vital devoir, celui du deuil, du repli, la culpabilité de n'avoir pas su apprendre à ses enfants à ne pas rouler sans casque, à deux, sur un engin ridicule, qui n'a aucune signification.
la fracture sociale, elle me semble surtout intellectuelle, et parfois même affreusement affective, aussi.
Ces gosses sont mal-aimés, CHEZ EUX. et ils le savent. ET ILS CASSENT LES COUILLES DE TOUTE LA SOCIÉTÉ PARCE QU'IL SOUFFRENT.
malheur à tous nos dirigeants, de droite ou de gauche, qui n'envisagent que répression ou "tolérance", là où il faudrait prise en charge, encadrement, EXIGEANCE. Je pense que l'exigeance engendre, à plus ou moins long terme, le respect. Mais pour nombre d'entre eux, il est trop tard. Je tremble à l'idée que bien vite, ils auront des enfants, alors qu'ils n'en sont capables que sexuellement.
Soirée déprime.

[patrick]

Pas tant de la ségrégation que de l'injustice et du mauvais partage des richesses mais ça, chut, faut pas le dire, on nous prendrait nos économies, nos plans d'épargne-retraite, nos PEP, nos PEL, nos fourrures...