Selon Charlie

Le projet était ambitieux: suivre 7 destins masculins aux prises avec les difficultés de la vie, voir le monde des adultes selon un enfant-Charlie,le petit homme originel qui évolue comme un ange dans ce film-, écrire une métaphore de la solitude en confrontant l'hominidé mâle Dirk retrouvé sur la banquise et la solitude de nos contemporains, décrire une société urbaine d'un bord de mer du côté de la Normandie...Le résultat m'a semblé inégal. Nicole Garcia peine à tenir tous les fils ensemble. Certains portraits sont caricaturaux, ainsi le maire désabusé, râleur et adultérin,ou seulement ébauchés tel le jeune tennisman. La cinéaste n'évite pas toujours les clichés sur la province. Les points forts du film m'ont paru l'interprétation excellente-ils sont tous très bons, Bacri, Lindon... et surtout Poelvorde, inénarrable quand il roule  encagoulé vers son mauvais coup,stressé, puis très émouvant en looser.Magimel m'a ému.Il joue un chercheur reconverti professeur de collège, renfermé sur lui même, dans le doute sur sa vie, malheureux dans son couple. Le regard de Nicole Garcia  sur ces hommes est sensible et tendre et le propos n'est pas désespéré...