débats socialistes, motion 2
Je relisais ce matin, un crayon à la main, la deuxième motion proposée à la réflexion des militant socialistes. Elle s'intitule " Rassembler à gauche", a été signée par Laurent Fabius et, entre autres, jean-Luc Melenchon, Marie Noëlle Lienemann, ou Michel Charasse. Elle s'appuie sur une analyse de la situation politique et notamment des résultats du référendum du 29 mai. Les auteurs insistent avec raison sur la nécessité de ne pas se couper du peuple: "Quand le parti socialiste n'est pas suivi, c'est qu'il a perdu en route une partie de la France populaire ". Cette réflexion pourrait être reprise par l'ensemble des acteurs politiques: l'écart croissant entre les citoyens et leurs représentants met en péril notre démocratie. Il faut aller non pas seulement dans les marchés, mais aux portes des entreprises, des associations, dans les cours des cîtés, dans les bistrots de villages, sans arrogance ni démagogie mais en écoutant les gens. Je retiens du texte quelques propositions: le smic à 1500 Euros en fin de législature, la réouverture des négociation sur les retraites, l'instauration d'un projet civique obligatoire pour les jeunes d'une durée de six mois. les auteurs ont raison également de mettre parmi les priorités la social-écologie. Je lis avec plus de distance un affichage politique qui exclut toute alliance future avec le centre. Certes le centre actuel est tout à la fois très conservateur dans les sujets de société, frileux et coupable dans ses orientations sociales, la césure étant claire: l'UDF soutient l'organisation libérale de l'économie alors que nous cherchons une alternative. Cependant, un camarade le disait l'autre jour: le curseur peut bouger dans le centre français. Le respect que le texte appelle à avoir envers l'extrême gauche ne doit pas non plus nous empêcher d'être lucides sur d'autres césures: il y a une gauche qui ne veut pas gouverner tant qu'une révolution n'arrive, c'est une option, cela n'est pas celle de la SFIO et du PS depuis le congrès de Tours. Enfin cette motion n'emporte pas ma conviction sur ses projets européens, et pour cause...