25 juillet 2010
Alfred Döblin, Berlin Alexanderplatz (2)
Aurore silencieuse. Je lis le chapitre liminaire d'Alexander Platz. La première chose que fit Franz Biberkopf à sa sortie de prison fut de se réfugier derrière une porte d'immeuble et d'y gémir.
"Er ächzte jetzt, ihm tat wohl zu ächten". "Il gémissait maintenant, ça lui faisait du bien de gémir".
J'ai connu une femme. Elle avait perdu son mari. Elle commençait chaque jour par pousser, seule dans son lit, de profonds gémissements. Quand elle s'était plainte suffisamment, elle se levait et se lançait dans ses nombreuses activités, sans plus jamais se plaindre.
Gémir, c'est encore avoir sa voix. Tout n'est pas perdu. Gémir c'est exhaler sa souffrance et commencer à s'en libérer...
Publicité
Commentaires