Compiègne, Noyon, l'élection éternelle

Footing en forêt de Compiègne ce matin. 50 minutes sur des pistes équestres. J'ai suivi un groupe de coureurs, puis je me suis exercé à la barre fixe, aux barres parallèles et aux anneaux d'un parcours sportif.

Nous avons passé au milieu de l'après-midi une heure à Noyon, sur les traces de Calvin. Drôle d'ambiance dans les rues. Beaucoup de jeunes, parfois d'origine immigrée,visiblement désoeuvrés. Une partie non négligeable de la société française s'enfonce dans le chômage et la misère. En cet été 2009, 2,5 millions de Français sont privés de tout emploi, le chômage partiel touche 3,3 millions de personnes. A Noyon, le taux de chômage avoisine les 22%....

Je lis avec effroi la congrégation sur l'élection éternelle écrite peu avant la Noël 1551. Calvin y débat avec Bolsec sur le thème de l'élection. Qui Dieu appelle-t-il? D'où vient la foi? Comment articuler la liberté humaine avec la grâce de Dieu? Pourquoi le mal? Ces questions ouvrent des abîmes mais ne peuvent être éludées...

Calvin commence ainsi: "Quand nous croyons en Jésus-Christ, cela ne vient pas de notre industrie (activité)". Autrement dit, nous n'y sommmes pour rien dans le fait de croire. La foi n'est pas un choix, une option. On ne décide pas de croire comme on s'engage  dans un parti politique. On ne choisit pas plus de croire que de tomber amoureux. La foi n'est pas non plus un acte intellectuel, le résultat d'un raisonnement, même si la parole de foi peut être examinée par la raison. La foi n'est ni un acte volontaire, ni l'exercice de la réflexion. Calvin poursuit: "La foi procède d'une source et fontaine plus haute: c'est à savoir de l'élection gratuite de Dieu". La foi n'est pas un mouvement vers, mais la réception de quelque chose. Certains croient, d'autres non. Les premiers ne sont pas plus responsables, surtout pas plus méritants, que les autres...