Qui as-tu encore ici ?

"Les hommes dirent à Lot: qui as-tu encore ici? Gendres, fils et filles, et tout ce qui t'appartient dans la ville, fais les sortir de ce lieu. " Genèse 20: 12

La question prend un tour familial . Les hommes interrogent Lot sur les siens. La sollicitude des hommes-anges ne se restreint pas à l’individu mais s'étend à son cercle familial. On ne sauve pas une personne si on ne sauve pas aussi les siens, contrairement à ce que m’avait dit un pasteur d’une Eglise évangélique : si le mari ou la femme n’entre pas au Royaume, Dieu donnerait l’oubli à son conjoint. En fait les anges ici n’oublient pas. Cette question est aussi un appel à la responsabilité. On est toujours un peu responsable des autres. Ne répondons pas comme Caïn : « Suis-je le gardien de mon frère ? » Un appel nous est lancé : non pas sauver les gens malgré eux, contre leur gré, mais agir afin qu’ils soient libérés  de la cité de l’enfermement, de l’indifferenciation, du mépris de l’autre, de la violence que symbolise Sodome.

Comments

[denis]

Un idéal ne contient-il pas une once de vérité?
Le pardon est la seule voie, Lydie a raison, mais ce pardon n'est pour nous humains "si facilement accessible" ni à recevoir ni à donner...

[patrick]

c'est ça qui m'énerve chez les croyants, cet idéal d'une part et de l'autre côté ce pardon si facilement accessible quand ils commettent sinon des atrocités du moins des "erreurs".

[Lydie]

Les hommes n'ont pas toujours une conscience claire de "ce qu'ils font" et des conséquences: nous mêmes parfois...Ainsi il est bon, je pense ,d'avoir un "idéal" qui peut donner sens à notre vie. Puis, humblement, tenter de "réparer" ses erreurs ou de ne plus refaire les mêmes lorsqu'on s'en rend compte. On peut aussi peut-être assez facilement arriver au pardon,non?

[patrick]

comme cette écriture pourrait être belle si elle contenait une once de vérité ou peut-être n'est-elle belle qu'à cause de celà, qu'elle est un idéal, un absolu vers lequel nous voudrions tous tendre, comme aussi ce doit être difficile d'avoir celà en tête et puis parès marcher dans la rue, regarder ceux qui nous frôlent, nous ignorent ou nous bousculent ou bien n'est-on heureux que d'avoir en tête un pareil idéal?