aimer la terre.
Je confiais tout à l'heure à Lydie combien j'aimais cette terre, et comme il me serait difficile de la quitter.
Lydie me répondit : "peut-être que tu la verras encore après la mort!". J'avoue n'avoir jamais envisagé les choses ainsi. Pourquoi chercher l'au-delà si loin après-tout?
Lydie parait si sereine sur ce sujet qui toujours me scandalise: la mort des autres, la mort de soi.
Je repense à cette discussion alors que je marche sur la plage de Donville et que le ciel très contrasté donne à Granville une beauté saisissante.
L'être qu'on aime vous détacherait-il de tout ce qui n'est pas lui ? Il ne resterait plus alors qu'à se détacher aussi de lui... Sauf que mes plus grands amours n'ont jamais réussi à me soustraire de l'enchantement du monde...