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Chaque homme dans sa nuit
27 avril 2008

Années de collège: les lectures de français

malade_imaginaireAnnie Ernaux (Les Années) rappelle une époque où les programmes ne changeaient pas. Je me suis amusé à comparer les pièces de théâtre qu'elle cîte et celles étudiées dans mes classes:

Annie Ernaux :en sixième: le médecin malgré lui, en cinquième: les fourberies de Scapin,en quatrième: le Cid, en troisième:?   

Chaque homme: en sixième, le malade imaginaire, en cinquième: les fouberies de Scapin, en quatrième: le bourgeois gentilhomme, en troisième: les femmes savantes.

Molière revenait chaque année. Nous étudions l'oeuvre dans les petits classiques Larousse, répondions avec soin aux questions de fin d'acte, apprenions par coeur une scène que nous interprétions "devant les camarades". En troisième, on avait monté les Femmes savantes et je me rappelle encore  aujourd'hui de tirades entières. Je ne lisais pas beaucoup au collège sauf la Bible et Homère. Il n'y avait pas de livre chez nous et je ne m'inscrivis que tardivement à la bibliothèque municipale de Rennes.  Alors je dois beaucoup à mes enseignants de français de collège et je suis triste de voir aujourd'hui tant de lycéens si mal maîtriser leur langue ...

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Commentaires
P
je suis de ceux qui préfèreront toujours Sévigné à n'importe quel autre style, je déplore aussi et malheureusement de ne savoir pas le langage de la jeunesse actuelle qui, proprement, me fascine.
C
je crois que je vais modifier un peu ce texte écrit trop rapidement.<br /> Denis
S
"Alors je dois beaucoup à mes enseignants de français de collège et je suis triste de voir aujourd'hui tant de lycéens si mal maîtriser leur langue ..." Sans vouloir polémiquer avec toi, je m'étonne que tu généralises ainsi et que tu empruntes les voies de l'hyperbole pour caractériser la maîtrise de la langue de nos chères têtes blondes. Le regard nostalgique vers le passé implique parfois sa recontruction idyllique. François Dubet explique bien que l'école de notre temps a évolué depuis que nous y sommes passés. La massification de l'enseignement appelle même selon lui un questionnement sur "la culture commune fixant le projet de l'école obligatoire" ("L'école des chances", Seuil, 2004). Je pense qu'il vaut mieux fixer un horizon possible plutôt que de regretter qu'il ne soit pas atteint. Bien entendu, la maîtrise de la langue est la condition d'exercice de sa liberté.<br /> Mais je serais peut-être plus optimiste que toi. Je pense que nos élèves ne s'en sortent pas si mal.
Chaque homme dans sa nuit
  • je suis un homme de 48 ans passionné par la théologie, la Bible, la littérature (Julien Green, Mauriac, Proust...) le sport(course à pied, triathlon, rugby...), j'aime les paysages (La Normandie, saint-Malo, Annecy...).
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