27 mars 2008
la faute de Didon
Pauvre Didon! Il ne suffit pas qu'elle soit une femme malheureuse en amour, prise dans les rets d'une passion fatale. Il faut encore qu'on l'accuse. Je ne lis pas sans tristesse: "hoc praetexit nomine culpam" ("sous ce nom elle voile sa faute"). On ne lui pardonne pas d'avoir espéré un mariage avec Enée, d'avoir cédé au bel étranger en escale, d'avoir voulu retenir cet homme. Pour un peu, on la rendrait responsable des guerres puniques. Pauvre femme, pauvres femmes de ces poèmes antiques. A l'homme, l'indulgence mêlée d'admiration pour ses errances amoureuses, à la femme, la sévère réprobation du moindre écart...
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M