route sombre

Décidément la route vers la Bretagne est devenue bien sombre. Hier, papa a passé l'essentiel de son dimanche au lit et n' est venu à la table familiale  qu'en s'appuyant sur les murs. La morphine vient à bout des souffrances mais voici que maintenant ses pieds saignent de multiples crevasses. Il a encore  eu un peu de force pour commenter la victoire du stade rennais sur l'olympique lyonnais, s'est forcé à manger  quelques grains de raisin... Un peu plus tard dans l'après-midi, ai joué au football avec mon filleul mais le coeur n'y était pas et je suis rentré une fois encore abattu. Je ne voudrais pas que ce blog suive la pente de l'apitoiement.Ne pas geindre, retrouver la force sinon la joie de vivre, pour être là, d'abord pour lui...

Comments

[Maï]

Je ne viens que tres rarement depuis quelques temps, sans oublier ce blog qui m'est tres cher au coeur, sachez que montrer ses larmes ou dire sa peine n'est pas aveu de faiblesse mais de force, alors ne vous voyez pas vous plaignant mais simplement partageant avec ceux qui aimeraient vous soutenir de toute maniere qui soit ces moments difficiles que vous passez,
amitiés et pensées sincères de BRetagne

M.

[Lux]

D'accord avec Danaée et Gil.
Chaque homme a besoin de partage, particulièrement dans les moments pénibles. Il est très souffrant de voir souffrir ceux qu'on aime. Alors si on a un minimum d'estime pour toi, on peut être solidaire. Tu n'as qu'à t'autoriser à être vulnérable, ce qui est très loin de la faiblesse... Jésus n'a-t-il pas dit: «Père si tu le peux, éloigne ce calice de moi...» et lui-même n'a-t-il pas eu Simon pour supporter sa croix. Excuse mon "quasi sermon" d'origine catho.

[chaque homme]

Merci à Danaé et Gil pour ces témoignages amicaux.
Chaque homme.

[gil]

Moi,qui te connais un peu maintenant, tu n'es pas homme à te plaindre sans raison.Ta peine est immense ,mes pensées te soutiennent.Amitié...

[Danaée]

Avoir du chagrin n'est pas s'apitoyer... Il faut pouvoir parler de sa peine pour ensuite retrouver le chemin de la joie de vivre.
Ces moments doivent être durs et tu le communiques bien.
Mes pensées, encore une fois, volent vers toi, ton père et tes proches.