Les Bienveillantes
Le titre, les Bienveillantes, et les premiers mots, "Frères humains...", de ce livre sont trompeurs! Des critiques de France culture présentaient cette oeuvre de Jonathan Littell, un Américain écrivant en français, comme le roman de la rentrée littéraire. J'ai hésité à l'acheter, je n'avais qu'une envie mesurée de lire sept cents pages de mémoires d'un nazi non repenti, puisque c'est de celà dont il s'agit. Evidemment les premières pages sont d'une noirceur singulière, d'une misanthropie résignée qui fait appel à des citations attendues: "ce que tu dois préférer à tout, c'est de ne pas être né"..." "Ce serait mieux s'il n'y avait rien..." En lisant ces lignes,malgré la nuit parfois très opaque du destin humain,individuel ou collectif, malgré l'apparente absurdité des choses, je me disais pourtant que je croyais en l'homme et en Dieu.