city of glass
A Rennes ce jour de l'an. Nous avons déjeuné chez ma mère d'un poulet et d'une charlotte au chocolat. Nous avons marché jusqu'au cimetiere, déposé des jacinthes sur la tombe de mon père, puis nous avons rendu visite à ma soeur. Il faisait gris. Cette promenade nous a pris une bonne heure. J'avais sous le bras City of glass, le premier volume de la trilogie New-Yorkaise de Paul Auster.
Il est beaucoup question d'identité dans le premier chapitre, celui de l'interlocuteur anonyme qui téléphone trois fois dans la nuit, celui surtout de son destinataire, Quinn: un écrivain de trente-cinq ans, qui arpente les rues de New-York au hasard, et dont l'existence semble avoir été comme gommée par la mort de sa femme et de son fils. Quinn n'existe plus que pour lui même.
Quinn écrit sous un pseudonyme, William Wilson, fantômatique prête-nom, interface avec la société.
Seul le héros des livres de Quinn, Work vit vraiment. Comme si le personnage finissait par acquérir une identité plus solide que son auteur.
Que de masques derrière la littérature: le personnage(l'acteur), l'auteur(le ventriloque), l'écrivain( le manipulateur). C'est ce dernier que cherche l'inconnu au bout du fil...