Saint Jorioz, Rousseau, contrat social
Me revoici au bord du lac d'Annecy, à Saint Jorioz.
Le temps est lourd et menaçant. La lumière n'en est que plus belle sur la montagne. Les pommiers et les chênes projettent leurs ombres sur le vert très doux des prairies. Quelle joie d'être là! On se croirait au milieu de l'été de Vivaldi.
Je commence la lecture Du Contrat social. Rousseau accompagne chacun de mes séjours ici.
La première phrase de Rousseau est une maxime très sage à l'usage de qui veut se mêler de politique: "prendre les hommes tels qu'ils sont". Voilà qui épargnera bien des déceptions. Ce réalisme pourrait décourager. Bien au contraire. Rousseau se félicite d'appartenir à un Etat libre, la République de Genève. Il engage le citoyen à s'intéresser à la politique: "le droit de voter suffit pour m'imposer le devoir de m'en instruire". Loin des querelles d'appareils, il faut lire et relire le Contrat social...