ghetto gay? Daniel Mendelsohn (2)

Dans l'étreinte fugitive, Daniel Mendelsohn évoque chelsea, le quartier homosexuel de Manhattan. Dans toutes les grandes villes occidentales, on peut observer ces enclaves gays reconnaissables par leurs vitrines aux couleurs de l'arc-en-ciel: Castro à San Francisco, Le Marais à Paris...

Mendelsohn conteste à juste titre le qualificatif de ghetto donné à ces quartiers. Le mot suppose des histoires d'oppression lourde et permanente. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. D'autre part "ghetto" signifierait qu'une majorité oblige une minorité là. La réalité est différente: beaucoup de gays aiment à s'y retrouver, et parfois choisissent d'y vivre...

Je respecte ce choix mais je n'aime pas les quartiers communautaires. Je ne vis pas mon attirance pour les hommes, qui n'est ni exclusive-loin s'en faut- ni permanente, comme un état qui m'isolerait de celles et ceux qui ne partagent pas ce goût. Comme je ne voudrais pas vivre dans un phalanstère socialiste ou une cité protestante. Pourquoi alors ne pas créer une ville des amateurs de triathlon ou des lecteurs de Julien Green? Je n'aime pas la mentalité de tribu...

La dictature des apparences (des dresscodes) et l'omniprésence du commercial dans ces quartiers ne me plait guère...

J'ai toujours eu, peut-être à tort, quelques doutes sur l'existence d'une culture gay...

Comments

[patrick]

je suis heureux de trouver là, écrit, ce que je pense aussi.