L'alphée et le destin humain
Nous quittons ce matin Olympie, à regret. Je remplis mes cahiers de notes sur les jeux. J'y reviendrai...
Hier soir,j'ai dîné chez une restauratrice sympathique qui faisait la cuisine avec sa mère. Les repas pris pendant ce voyage: un régime à base d'oranges, de fromage blanc et de miel.
En s'en allant d'Olympie, en regardant une fois encore l'Alphée et son affluent, comment ne pas se souvenir du récit de Roger Caillois: "il n'est pas étonnant que le fleuve Alphée se soit précipité dans la mer. C'est le destin de tous les fleuves. Par un plus rare destin, il est sorti de la mer, il a échoué sur un autre rivage".
Nous sommes des fleuves Alphée. La vie est un vaste océan dans lequel nous semblons nous perdre, avant de reprendre notre identité, plus riche. Je ne sens pas la mort comme effacement de notre singularité, dillution dans un grand tout, mais au contraire comme la définitive affirmation de soi...