1 janvier 2008
Le rivage des syrtes(1)
"J'appartiens à l'une des plus vieilles familles d'Orsenna..." Pour me distraire dans les files d'attente des expositions parisiennes, je relisais le premier chapitre du rivage des syrtes. Julien Gracq compose une géographie imaginaire qui s'appuie sur une érudition topographique et historique d'une admirable maîtrise. Tout ce savoir est transfiguré par l'écriture en un texte d'une intense poésie. Julien Gracq a expliqué que le nom Orsenna venait du roi étrusque Porsenna dont il avait écarté le "p" initial qui lui déplaisait mais on reconnaît dans cette cité lagunaire sur le déclin bien des traits de Venise.
Je ne connais guère de livre qui ait un nom plus beau que Le rivage des Syrtes...
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