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Chaque homme dans sa nuit
12 décembre 2007

la terreur de la radicalité

guyotat"Il faut que dans la pensée et dans son exécution il y ait du jeu pour éviter la terreur de la radicalité". Formation, p 67.

Je me suis toujours d'instinct méfié des extrêmismes en politique. A droite, cela va de soi, mais à gauche aussi même si ses leaders se présentent sous les traits d'une courageuse employée de banque ou d'un postier au visage débonnaire. Un jour, à l'entrée de la station Saint-Michel, je discutai avec un militant d'une de ces organisations trotskystes. A propos de certains aspects de ma vie (ma foi, mes amours...), le garçon déclara que j'étais victime de vices de classe... et que, la Révolution venant, je serais "rééduqué", pacifiquement -ajouta-t-il-. Mais je n'écoutai pas la suite... Rééducation sonnait affreusement à mes oreillles, cela sentait la matraque et finissait en général par des monceaux de lunettes et de cadavres en rase campagne...Le radicalisme politique oppose sa simplicité à la complexité humaine. Oui, il faut du "jeu" dans la pensée et l'action...

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Commentaires
L
Chaque homme defend bien ses idées.Il aurait fait un bon avocat.Il se pourrait bien que je vote socialiste désormais?La polithique jusque là,n'a pas éte ma priorité.J'ai toujours eu du mal àdiscerner les veritables intentions de ces gens et donc celà m'amène à voter au feeling.
C
Non, Patrick, je ne retiens pas que les faits qui m'arrangent. Mais peux-tu me cîter une quelconque avancée sociale obtenue par les Trotskystes, alors que depuis 1936 jusqu'en 1981 et même 1997, les socialistes, les communistes et leurs alliés ont obtenu des progrès réels. Je m'identifie à la gauche de gouvernement et de réforme, certes faillible, mais qui s'attaque à la réalité, pas aux visionnaires et aux révolutionnaires utopiques.<br /> Je te rappelle que Jaurès, Blum et quelques autres femmes et hommes de valeur de gauche étaient d'origine bourgeoise. On ne décide pas de ses origines. Ce qui compte:les idées défendues.
P
Ah mon Sphinx, toi ici, c'est vrai que le combat politique ni même les idées ne me vont bien mais "j'enrage de toutes ces fadaises et tout résolument il faut que je me taise".
S
Puis je vous mettre au moins d'accord sur un point en disant qu'il ne faut rien attendre de bon du régime actuel, au moins pour les gens modestes ?
P
A l'aune de la misère, nous serions sans doute ex aequo, peut-être même qu'un père mineur l'emporterait mais là n'est pas le sujet. <br /> <br /> Curieux comme tu ne retiens de l'histoire que ce qui t'arrange et oublie maintenant l'effroi que le trotskysme t'inspirait plus tôt.<br /> <br /> Demande à ta maman si elle s'identifie à la pensée bourgeoise de Royal, Fabius ou Strauss Kahn, demande lui, si elle se sent des affinités avec ces gens qui ne savent même pas ce qu'est un ouvrier mais qui l'imaginent si bien. <br /> <br /> Je crois qu'il faut voir au-delà de l'euro supplémentaire, au-delà des RTT et de tous les mirages, il faut une pensée qui réponde aux attentes de ceux qui bossent, des gens de rien, aux attentes légitimes des européens appelés à voir s'effacer le monde de l'industrie, aux asiatiques venus se substituer à nous, il faur un monde de partage, d'équité, un monde peut-être comme l'a imaginé le christ mais seulement imaginé.
Chaque homme dans sa nuit
  • je suis un homme de 48 ans passionné par la théologie, la Bible, la littérature (Julien Green, Mauriac, Proust...) le sport(course à pied, triathlon, rugby...), j'aime les paysages (La Normandie, saint-Malo, Annecy...).
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