Line of Beauty: les années SIDA

Les derniers chapitres de la ligne de Beauté sont bouleversants. Ils évoquent la tragédie du SIDA dans les années 1980.  La maladie surprit une communauté gay qui s'émancipait, jeta l'épouvante au milieu de la fête, fusilla des milliers de jeunes hommes devant une médecine impuissante et une société prompte à condamner. Allan Hollinghurst rappelle que cette peste était à tous points de vue "la mauvaise maladie" et suscitait chez les individus des réactions complexes et  souvent irraisonnées. Une scène  terrible: Nick ne reconnaît pas d'abord son ancien amant malade dans un bar Londonien- tant le SIDA pouvait faire fondre un homme-puis choisit de l'ignorer: "this little guy was much to skinny, really, to excite him, and too odd... et quand l'homme se retourna: "even then, the nostalgic idea that he was like Leo, held off a second or two the recognition that he was Leo"... Nick refusa d'aborder son ancien ami et quitta le pub: "turning a blank gaze across the room to find the little wooly-hatted figure, who had once been his lover" (il retourna un regard neutre dans la pièce à la petite silhouette au bonnet de laine, qui  avait été autrefois son petit ami). Léo mourut quelques semaines plus tard...

Comments

[chaque homme]

La ligne de Beauté est un tableau tres subtil des années 1980 à Londres dans les milieux conservateurs. Les passages choisis noircissent un peu le personnage de Nick. Tu as raison, Haysi
Chaque homme

[Haysi]

Il est décidément dans le rejet ce Nick!
Il ne m'est pas sympathique du tout...
L'auteur, au travers de ce personnage, semble vraiment déterminé à ne montrer qu'un côté glauque de l'homosexualité*, un peu comme le cinéma américain n'a jamais pu montrer une lesbienne que meurtrière.


*à moins que ce soit toi, par la sélection de certains passages du livre plutôt que d'autres..