religion et violence
L'assaut donné à la mosquée rouge d'Islamabad par l'armée pakistanaise et les nombreux morts de cet affrontement posent une fois encore la question des rapports entre religion et violence. Depuis sa radicalisation en 1977, cette madrasa ("lieu d'étude") prêchait la guerre sainte et était devenue après les événement du 11 septembre un centre de résistance contre le gouvernement pakistanais jugé trop proche des Américains. La violence est une pesanteur de l'histoire humaine et les mobiles qui poussent l'homme à faire mal à son prochain et à tuer même ses congénères paraissent multiples. Ôter la religion de la terre ne supprimera pas hélas la violence, car on a vu des pouvoirs ouvertement athées porter les massacres à grande échelle. Que dire sinon que la religion est là étymologiquement pour relier et non pour opposer ? Jacques Ellul rappelait :"chaque fois que les disciples ont voulu user de quelque violence que ce soit, ils se sont heurtés au refus du Christ". Musulmans, Chrétiens, Juifs, Hindouistes, Boudhistes, ne cédons pas à une rhétorique guerrière. La paix est notre héritage commun...