le temps des noyaux
Jamais sans doute je ne me serais senti aussi éloigné du président de mon pays. Qu'on y voit aucun sectarisme, je reconnais des qualités à nos adversaires: Bayrou a de la culture, Borloo des qualités humaines... Et j'ai voté pour Jacques Chirac au deuxième tour du scrutin de 2002... M Nicolas Sarkozy a une légimité démocratique, élu par 53% de nos concitoyens, avec une forte participation du corps électoral. Bien sûr je trouve choquant son programme, je m'inquiète comme beaucoup de sa pratique du pouvoir. Je ne le crois pas capable de rassembler jamais notre pays mais il est mon président et c'est lui qui, par ses fonctions, me représente désormais comme tous les Français à l'étranger. S'opposer de quelque manière à cette élection comme le font quelques irresponsables c'est refuser les principes de notre démocratie et dénier à un conservateur la possibilité d'être élu. Seulement je n'aime pas la France de M Sarkozy et de ses électeurs et personne ne saurait me forcer à l'aimer. Cette élection m'a démobilisé, et je suis allé sans joie et découragé à mon travail le lendemain. Laurent Joffrin rappelait hier dans Libération que mai fut "le temps des cerises", il est dans l'immédiat le temps des noyaux. Courage.