12 octobre 2006
Douceur coupable
Lorsque la Maheude s'en va par les chemins en quête d'argent pour nourrir sa famille, elle rencontre le curé Joire: "il était doux. Il affectait de ne s'occuper de rien, pour ne fâcher ni les ouvriers, ni les patrons. Il ne s'arrêta pas, sourit aux enfants, et la laissa plantée au milieu de la route. Elle n'avait point de religion, mais elle s'était imaginé brusquement que ce prêtre allait lui donner quelque chose".Ce passage de Germinal-on croirait lire Bernanos- dit en quelques mots la lâcheté d'un certain clergé. Ne pas prendre parti, c'est aussi prendre parti. Le christ des Evangiles n'eut pas agi ainsi...
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