Nos amis les saints, théâtre en Partance.
Vendredi, dans une grange du manoir du Grand Taute, j'ai écouté avec la plus grande attention nos amis les saints, interprété par Samir Siad. Ce texte est une des conférences de Bernanos réunies sous le titre La liberté, pour quoi faire?. "si le père de Foucauld en personne m'avait demandé..." Bernanos nous donne à entendre une parole dense, passionnée, prophétique, caustique parfois-les traits d'humour ne manquent pas à l'encontre des "littéraires convertis"ou d'une lecture littérale de la Bible- L'auteur refuse avec véhémence l'imbécilité des croyants par assurance comme toute facilité. j'étais venu à ce spectacle accablé par le tour tragique que prend la maladie de mon père et les paroles que je cîte ici m'ont beaucoup remué:" Il y a quelque part une mère près de son enfant mort qui offre le gémissement d'une résignation exténuée, comme si la voix qui a jeté les soleils dans l'étendue,venait de lui murmurer doucement :'pardonne moi' ". Au mystère de la souffrance, Bernanos refuse tout appel à la raison, mais oppose l'amour...