à défaut de rivière
L'hiver, je multiplie les longueurs de crawl en piscine. Des kilomètres dans des bassins bruyants et chlorés d'où je sors la peau frippée et les oreilles bouchées. Certes je suis bien heureux de les retrouver ces équipements municipaux:j'ai passé de nombreuses heures dans les piscines de Bréquigny à Rennes, Vaucanson à Grenoble, ou du stade nautique de Mérignac .Indispensables ces lignes pour les chronos, pour avoir des repères incontestables. Sympathique d'y retrouver les copains.Mais en février la nostalgie me prend, et souvent après une série, j'enlève les lunettes de néopren et je rêve à ces lacs où l'eau a goût d'arbres et d'anguilles, à ces gorges où l'on peut plonger nu entre deux rochers, ces lacs de montagne que couvrent seuls les cris des choucas, à cette houle marine que le nageur solitaire aime à braver.