L'école de tous

Ce vendredi, j'ai déposé sur le bureau du secrétariat du lycée une liste de treize noms pour les prochaines élections des représentants du personnel. Avec deux ou trois amis, on a rassemblé collègues, syndiqués ou non, unis sur quelques grandes idées.L'urgent souci de la démocratisation d'abord. Collèges et lycées ont gagné le pari de l'enseignement de masse pas celui de la démocratie. L'égalité des chances est un leurre. A la fin du collège,les deux-tiers des enfants des classes défavorisées sont en retard contre 10% de ceux des cadres. Dans les années 1970, beaucoup de fils d'ouvriers comme moi, ou de gendarmes, d'employés,de petits commerçants décrochaient leur baccalauréat, poursuivaient leurs études et devenaient médecins, professeurs, gestionnaires, alors qu'aujourd'hui l'école renforce les inégalités. Pour qui se réclame de la gauche et du combat pour l'égalité, ce constat est insupportable. Un pressant besoin d'ouverture pédagogique ensuite. Les études PISE montrent les limites d'un enseignement dont les formes ont fort peu changé depuis le moment où j'étais moi même lycéen. L'enseignement frontal et le cours magistral pudiquement qualifié de "dialogué" règnent en maître. Il faut mettre la réflexion pédagogique au coeur de notre action syndicale.... Chantier vaste, essayons d'y apporter notre part!